Monuments et sites
Oran Train Station, Algeria / Algiers Train Station, Algeria / Skikda Train Station (formerly Philippeville), Algeria / Annaba Train Station (formerly Bône), Algeria
Résumé en anglais
The Algerian railway network, the largest colonial French network, remains understudied to this day, with few works dedicated to this mode of transportation, once a symbol of modernity, power, and a country’s prosperity.Algeria was equipped, in the early second half of the 19th century, with a railway line traversing the northern part of the country from east to west, known as the "Imperial Tell Line". Its establishment was marked by numerous tensions. Viewed by the military as the most effective means of controlling this vast and challenging territory, it was, for financiers, the most efficient tool for exploiting a land rich in mineral, agricultural, and forestry resources.The new Algerian government program for railway modernization plans to expand the current network from 2,500 km to 13,400 km of tracks but does not incorporate the historical and heritage dimensions. As a result, a number of train stations have been and will continue to be demolished. This study aims to examine Algerian train stations and to preserve a heritage threatened with extinction. To frame this research, several hypotheses are proposed: Can we identify a railway architecture specific to Algeria? If major Algerian train stations were conceived as elements of domination, can we assume that the current state of this heritage reflects the image they once projected?The objective of this research is to enhance scientific knowledge of Algerian train stations. It leverages a newly accessible archive collection located in Algiers at the SNTF archive center and relies on documentation collected during past fieldwork. This study will highlight certain stations, examine their impact on cities, and showcase their features and particularities within a chronological timeframe from 1857 to 1939.
Autres résumés
Le chemin de fer algérien, le plus grand réseau colonial français reste à ce jour peu étudié, rares sont les travaux consacrés à ce mode de transport jadis un signe de modernité, de puissance et de prospérité d’un pays L’Algérie a été dotée au début de la deuxième moitié du XIXe siècle d’une ligne ferroviaire traversant le pays au nord, de l’Est en Ouest, appelée ligne impériale du tell, son établissement a fait l’objet de nombreuses tensions. Considérée par les militaires comme le moyen le plus efficace pour dominer ce vaste territoire difficilement traversable, elle était pour les financiers le moyen le plus efficace pour exploiter cette terre riche en ressources minières, agricoles et forestières. Le nouveau programme gouvernemental algérien de modernisation ferroviaire prévoit l’extension du réseau actuel de 2 500 km à 13 400 km de voies et n’intègre pas la dimension historique et patrimoniale, un certain nombre de gares était et sera détruit. Ce travail a pour objet d'étudier la gare algérienne et de préserver un patrimoine sous la menace de disparaître.Pour cadrer cette recherche, plusieurs hypothèses sont posées. Peut-on parler d’une architecture ferroviaire spécifique à l’Algérie ? Si les grandes gares ferroviaires algériennes étaient pensées comme un élément de domination, peut-on supposer que l’état actuel de ce patrimoine illustre l’image que celle-ci reflétait ? Le but de cette recherche consiste à enrichir les connaissances scientifiques connues autour des gares ferroviaires algériennes. Il mobilise un fonds d'archives inédit récemment ouvert au public situé à Alger au centre d’archives de la SNTF et s’appuie sur une documentation récoltée durant mes voyages passés sur le terrain. Ce travail nous permettra de mettre en valeur certaines gares et étudiera leurs impacts sur les villes, il montrera leur caractéristiques et particularités dans une période chronologique allant de 1857 à 1939.