Mots-clés
cultural landscapes / town planning projects / town planning schemes / local development / economic and social development / decentralization / town planning policy / traditional techniques / local communities / planning / management plans / World Heritage / World Heritage Sites / building typologies / building techniques / town and country planning / town planning legislation / tourism management / economic impact / economic value / sustainable development / legislation
Résumé en anglais
The Dogon Country site, covering an area of 4000 km2 has been classified World Heritage since 1989. A few years later, protection of the site was given to the Cultural Mission of Bandiagara. The region is so famous that tourism occupies a prominent place in the local economic development. There are numbers of town planning projects. In addition to economic actors, local NGOs and the Malian state engage in infrastructure construction projects(schools, clinics) or host (camps and housing). Control is difficult and inadequate: many of these initiatives tend to alter the harmony and authenticity of certain values for which the site was inscribed. Dealing with several challenges, the communities of the site are caught between the question of the traditional space management, still very much alive and the new needs of land use, induced by town development, that depends most frequently on good intentions that can provide material and financial resources. The decentralization policy in Mali since 1999 has lead to the creation of 43 rural communities within the world heritage site. The policy gives local authorities the freedom and responsibility for managing all the resources and spaces depending on their land. Each community (district, municipality, district council, regional assembly) has to develop a five-year plan for economic, social and cultural development called PDSEC. Within the five-year development plan, town planning schemes (SAT) gives very little space for management of cultural heritage and local officials take very little account of the integration of heritage in projects and programs funded by the State and the technical and financial partners. The need to collaborate with all of these partners has been identified in the site development management and conservation plan (2006-2010). As a response, the Cultural Mission of Bandiagara has developed activities. First of all, with the financial support of the European Union and collaboration of CRAterre, building cultures inventories, public awareness, and educational actions were developed. This was a way to emphasize materials and local knowledge for a better integration of new infrastructures (houses, schools, health centers, mosques, churches ...) in the site cultural landscape. In this framework, a guide was developed for the more specific case of school construction. In order to better engage policymakers and community leaders (elected chiefs and cultural and touristic operators), MCB, in collaboration with the DED has been organizing each year since 2007 workshops on topics such as the economic value of heritage and the inventory of cultural resources of lands cultural areas.
Autres résumés
Le site du Pays dogon qui couvre une superficie de 4000 km2 est classé Patrimoine mondial depuis 1989. Quelques années plus tard, sa protection a été confiée à la Mission culturelle de Bandiagara. La réputation de la région est telle que l’activité touristique occupe une place de choix dans le développement économique local. De ce fait les initiatives d’aménagements sont nombreuses. Outre les acteurs économiques locaux, de nombreuses ONGs et l’Etat malien s’engagent dans des projets de construction d’infrastructures sociales (écoles, dispensaires) ou d’accueil (campements et gîtes). Le contrôle étant difficile et insuffisant, beaucoup de ces initiatives tendent à altérer l’harmonie et l’authenticité de certaines valeurs pour lesquelles le site a été inscrit. Confrontées à plusieurs difficultés, les communautés du site sont elles-mêmes prises entre la gestion traditionnelle de l’espace, toujours très vivace et les nouveaux besoins d’occupation du territoire créés dansle cadre du développement communal conditionné le plus souvent par des bonnes volontés qui apportent des moyens matériels et financiers. La politique de décentralisation en cours au Mali depuis 1999 a vu la création de 43 communes rurales sur l’ensemble du site classé. Cette politique donne aux collectivités territoriales la latitude et la responsabilité de la gestion de l’ensemble des ressources et des espaces du ressort de leurs terroirs. Chaque collectivité territoriale (commune, mairie, conseil de cercle, assemblée régionale) élabore un plan quinquennal de développement économique, social et culturel communément appelé PDSEC. Dans la planification quinquennale le schéma d’aménagement du territoire (SAT), là où il existe, réserve très peu de place à la gestion du patrimoine et les élus locaux tiennent très peu compte de l’intégration du patrimoine dans les projets et programmes de développement financés par l’Etat et les partenaires techniques et financiers. Le besoin de collaborer avec l’ensemble de ces partenaires a bien été identifié lors de l’élaboration du plan de gestion et de conservation du site (2006 – 2010). En réponse, la Mission Culturelle de Bandiagara a réaliséun certain nombre d’activités. Tout d’abord, avec l’appui financier de l’Union européenne et la collaboration de CRAterre, des actions d’inventaire des cultures constructives, de sensibilisation et de formation et de constructions en matériaux locaux ont été réalisées. Ceci avait pour but de valoriser les matériaux et les savoirs locaux pour une meilleure intégration des nouvelles infrastructures (maisons d’habitation, écoles, centres de santé, mosquées, églises…) dans le paysage culturel du site. Dans ce cadre, un guide a été élaboré pour le cas plus spécifique des constructions d’écoles. Dans le souci de mieux impliquer les décideurs et responsables locaux(élus, chefs coutumiers et opérateurs culturels et touristiques), depuis 2007, la MCB, en partenariat avec le DED, organise chaque année, des ateliers sur le thème de la valorisation économique du patrimoine et l’inventaire des ressources culturelles des aires culturelles des terroirs.